C'est avec un énorme plaisir que je suis retournée au Salon de Littérature et de Presse Jeunesse à Montreuil cette année. Cela faisait cinq ans que je n'y avais pas mis les pieds. En quittant le salon lundi soir dernier, je me suis dit : Ce n'est pas tous les cinq ans qu'il faut y aller, c'est bien tous les ans, tellement les rencontres que j'ai pu faire étaient riches et satisfaisantes. Ce qui avait suscité ma venue, c'était l'invitation à la fête de l'anniversaire des dix ans des Éditions Talents Hauts, une maison d'édition qui ne cesse d'innover et de grandir et pour laquelle j'ai une affection toute particulière. Mais les occupations et les obligations quotidiennes de ce côté de l'Atlantique me faisaient hésiter. C'est après les attentats du 13 novembre que je me suis enfin décidée à y aller, car j'avais tout simplement envie de retrouver tous ceux et celles que j'aime là-bas, de me sentir à leurs côtés, solidaire. À partir de ce moment-là, aucun raisonnement ne pouvait m'empêcher de partir. Et j'en reviens ravie.
Beaucoup de belles découvertes dont je ne mentionnerai qu'un échantillon :
Le nouveau livre d'Elisabeth Brami et de Fred L,
Le Zizi des mots (Talents Hauts, 2015) ;
La rencontre avec Sylvie Deshors, auteure hors-pari, dont j'ai lu le livre
L'école du tonnerre (Rue du monde, 2015) dans l'avion de retour ;
Sébastien Pelon, illustrateur et graphiste qui m'a dédicacé un livre alors qu'il avait fini de signer,
Le loup et l'agneau (Père Castor, 2015) :
Sans parler de François Place dont j'ai longtemps admiré le travail et qui m'a signé
La fille des batailles (Casterman, 2007) :
Et il y avait aussi des retrouvailles avec d'autres auteurs et des illustrateurs dont une de mes préférées : Sylvie Serprix, saon dernier ouvrage,
Phototoutou (La Palissade, 2015) est un délice…
…ainsi que la toujours tonique et étonnante Susie Morgenstern dont le dernier ouvrage autobiographique est une merveille :
Jacques a dit (Bayard, 2015).
Et aussi, la rencontre avec l'équipe de Mijade Éditions pour qui je travaille depuis 2012 comme traductrice d'albums, du français vers l'anglais, pour les aider à se préparer pour les foires de Bologne et de Francfort. C'était une vraie joie de voir plein de livres que j'avais traduits - en vrai - alors que jusque-là, je ne les avais vu qu'en pdf sur mon écran d'ordinateur. En exemple, le pétillant
Charlie, de Quentin Gréban (Mijade, 2015) :
Il y aurait encore plein de choses à dire (par exemple, comme Paris est toujours là, belle, fière, et digne malgré l'énorme traumatise vécu à peine 15 jours avant le salon) mais j'ai du pain sur la planche, re-motivée pour continuer à écrire en français malgré mon isolement géographique. Alors, au boulot. Merci à tous ceux et celles que j'ai rencontrés et qui m'ont inspirés.
Aller à Montreuil ? Quelle bonne idée : j'en reviens pleine d'espoir.